Est-ce que le changement de la couleur des yeux est vraiment sans danger?

Est-ce que le changement de la couleur des yeux est vraiment sans danger?

On entend parler maintenant tous les jours de telle ou telle chirurgie miracle pour changer la couleur des yeux, mais qu’en est-il en 2023?

Pour vraiment s’y pencher, nous allons nous consacrer uniquement à la Kératopigmentation fournie par des cliniques pratiquant cela de façon sûre.

Nous allons aussi nous pencher sur les remarquables commentaires du site 123.clinic qui explique pourquoi la Kératopigmentation est sans danger si certains critères sont respectés.

Apprécier véritablement l’évolution fascinante de la kératopigmentation, également connue sous le nom de tatouage cornéen, c’est se lancer dans un voyage à travers la découverte, l’expérience et le progrès scientifique.

Les origines du tatouage cornéen remontent au remarquable physicien et philosophe Galien de Pergame, qui pratiquait l’art du tatouage cornéen dans les années 170 après JC. Avance rapide jusqu’en 1870, et nous trouvons le terme « tatouage cornéen » émergeant dans la littérature médicale, défendu par des chirurgiens oculoplastiques visionnaires comme Louis Von Wecker.

Un moment charnière survient en 1922 avec le travail révolutionnaire « Multicolor Tattooing of Cornea » de l’ophtalmologiste américain Samuel Lewis Ziegler. Ce travail a fait entrer la kératopigmentation dans l’ère moderne.

Les années 1990 ont été marquées par un développement charnière : la création de tunnels cornéens initialement conçus pour abriter des segments d’anneaux destinés à la gestion du kératocône. Cette innovation a ouvert la voie à l’introduction de pigments dans la cornée.

En 2001, le professeur Alio, ophtalmologiste espagnol, a élevé la kératopigmentation à un nouveau niveau de reconnaissance. Grâce à l’avènement du laser femtoseconde, des tunnels sûrs et précis peuvent désormais être créés. La technique est empruntée à la création de tunnels pour les anneaux intracornéens dans la gestion du kératocône. Cela a marqué un tournant puisque la kératopigmentation thérapeutique a apporté de l’espoir aux personnes souffrant de maladies telles que l’aniridie, le colobome, les blessures traumatiques de l’iris ou l’albinisme, où le pigment naturel de l’iris est absent. Notamment, aucun événement indésirable n’a été signalé dans ces cas, ce qui a conduit à l’expansion de cette technique dans le domaine de l’esthétique.

Comme pour de nombreuses innovations, cette technique a suscité un scepticisme initial. Historiquement, des avancées révolutionnaires telles que les implants rigides en polyméthacrylate de méthyle (PMMA) pour la chirurgie de la cataracte en 1949, la phacoémulsification en 1967, la scarification de la cornée lors de la chirurgie réfractive dans les années 1990 et la réticulation cornéenne (CXL) en 1997 pour le kératocône, ont toutes fait face à une résistance. avant de devenir une pratique courante. Aujourd’hui, des millions de personnes bénéficient sans aucun doute de ces procédures.

La kératopigmentation n’est cependant pas à l’abri des débats. En 2021, une présentation du Professeur Muraine lors du congrès annuel de la SAFIR (Société de l’Association Française d’Implants et de Chirurgie Réfractive) a apporté des éclairages. Parmi les diverses techniques de modification de la couleur des yeux, la kératopigmentation réalisée avec la technologie laser femtoseconde est apparue comme l’option la moins risquée par rapport à la dépigmentation au laser de l’iris ou à la pose d’un implant d’iris, qui entraînent toutes deux des complications potentielles telles que le glaucome, la cataracte et les greffes de cornée.

Alors, comment déterminer la sécurité d’une procédure de kératopigmentation ? Il s’agit d’un processus nuancé qui va au-delà des assurances verbales. Pour s’assurer de la sécurité de cette technique innovante, quatre critères cumulatifs doivent être remplis, comme expliqué dans l’infographie ci-jointe :

Expertise de l’ophtalmologiste (1/4) : Vérifiez que l’ophtalmologiste que vous avez choisi est certifié et possède une formation approfondie en kératopigmentation. Ils doivent fournir des informations détaillées sur leur expertise, le nombre de procédures qu’ils ont effectuées ainsi que les techniques et équipements qu’ils utilisent.

Associations professionnelles (2/4) : Confirmez l’adhésion de votre ophtalmologiste à une association ou société scientifique liée à l’ophtalmologie ou aux procédures oculaires. Cette adhésion reflète leur engagement envers le partage des connaissances et le respect des normes de l’industrie.

Technologie laser (3/4) : Assurez-vous que votre ophtalmologiste explique clairement le type de laser femtoseconde utilisé pour créer des canaux d’introduction des pigments. Il est essentiel de choisir une technologie laser de pointe, telle que Zeiss VisuMax 800, pour minimiser les risques associés aux anciens modèles.

Qualité des pigments (4/4) : Insistez sur l’importance de la qualité et de la stabilité des pigments utilisés dans votre procédure. Ils doivent être des pigments certifiés de qualité médicale. Évitez les ophtalmologistes qui utilisent des pigments non certifiés ou de qualité inférieure, y compris des variantes courantes de qualité alimentaire, car ils peuvent compromettre votre vision et votre confort général.

En conclusion, la kératopigmentation s’impose comme l’une des procédures les plus sûres pour changer la couleur des yeux mais pas dans n’importe quelles conditions. Cependant, la sécurité dépend de la sélection minutieuse de votre ophtalmologiste, de ses affiliations, de la technologie qu’il emploie et de la qualité des pigments utilisés. En respectant ces critères, vous pouvez atténuer considérablement les risques associés à cette procédure, ce qui en fait un choix fiable pour modifier la couleur des yeux en toute confiance.